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propos du texte de Jean Barbier
Jean Barbier, prêtre et écrivain bas-navarrais,
a écrit en 1895 un témoignage plein d'humanité sur les Bohémiens d'Antxitxarburu, « Antxitxarburu-ko
buhamiak » visités quelques années auparavant
par Victor De Rochas. Il compare ce
quartier à une fourmilière, avec une multitude d'enfants se jetant sur le
visiteur pour demander l'aumône. Cette communauté de Bohémiens habiterait
là depuis longtemps : les grands-parents
de ses grands-parents l'auraient connue au même endroit. Mais de leur temps,
d'après lui, les gens les haïssaient et les chassaient à coups de pierres et de
bâtons comme des voleurs. Cette haine se serait peu à peu atténuée et l'auteur
propose deux explications : soit les Bohémiens
respectent aujourd'hui les poulaillers et les bergeries, soit les
« Garaztar » (habitants du canton de
Saint-Jean-Pied-de-Port) ont compris que ces hommes et ces femmes à la peau
brune sont des enfants de Dieu, malgré leurs coutumes étranges. Quelques vieux
seulement parlent encore leur langue. Jean Barbier évoque l'existence d'un Roi
et d'une Reine, fonction qui aurait disparu au fil de l'intégration des
Bohémiens dans la communauté basque. Il
décrit ensuite leur physique, avec leur teint mat, leur résistance aux
intempéries et leur aisance à nager. Puis souligne le mode de vie itinérant entre